[Mag'UPVD #47] Comment mieux gérer son stress ?

La période des examens peut être source de stress chez les étudiants. Que ce soit pendant les révisions ou lors des partiels, la peur de l’échec ou le sentiment de ne pas être à la hauteur alimentent, voire amplifient certaines angoisses liées aux études. Ces situations de stress, si elles sont trop prégnantes, peuvent avoir un impact sur la réussite universitaire mais aussi de réelles répercussions sur la santé mentale. Afin de recueillir des conseils pour mieux appréhender ces périodes stressantes, le Mag’UPVD est allé à la rencontre des professionnels qui accompagnent les étudiants dans leur parcours à l’UPVD.


Qui a dit que l’université était un long fleuve tranquille ? Entre les heures de cours, les travaux dirigés, les révisions, les partiels ou encore, l’orientation et la recherche de stages, le rythme universitaire est loin d’être de tout repos. De plus, d’autres problématiques extérieures peuvent interférer : « L’accumulation des crises sanitaires, économiques, climatiques et politiques rend difficile la projection dans un avenir paisible. De même, l’apprentissage à distance, l’isolement relationnel et la tension sur certains bassins d’emploi inquiètent les jeunes depuis le confinement » indique Lucille Lejeune, psychologue à l’association « Parenthèse 66 ». 11 heures par semaine, elle vient à l’UPVD pour accompagner les étudiants souffrant de problèmes psychiques. Lors des périodes de partiels, la psychologue remarque, en effet, une hausse des demandes de rendez-vous.

 


Cependant, une fois que le stress lié aux études est bien identifié, il existe plusieurs leviers permettant de mieux le gérer. Tout d’abord, il est important de bien comprendre que « Le stress est une émotion normale », c’est même une réaction humaine positive qui incite à relever les défis et à faire face aux menaces auxquelles l’homme est confronté dans sa vie. Il ne faut donc pas chercher à l’éradiquer à tout prix, mais plutôt apprendre à mieux l’appréhender. Cela peut passer par des exercices de respiration et de méditation, apprendre à relativiser, avoir une bonne hygiène de vie… Mais aussi, et avant tout, de « prendre des moments pour soi ». Lucille, ainsi que l’équipe du Service de santé des étudiants (SEE), insistent particulièrement sur la nécessité « de faire des pauses pendant les révisions pour se ressourcer » afin de s’éloigner des pensées et des émotions sources de stress.

Adopter une routine bien-être

Jenna Garcia, psychologue de l’Éducation nationale mise à disposition à mi-temps à l’UPVD, rejoint ces derniers propos. Pour elle, la question du bien-être des étudiants est centrale : « Le bien-être est un socle d’optimisation de la réussite universitaire, sociale et personnelle ». À travers ses services à l’étudiant, l’université a un rôle fort à jouer. L’UPVD propose ainsi des accompagnements dédiés, par le biais de ses services de santé et d’orientation et des activités sportives et culturelles permettant aux étudiants de se ressourcer et de créer du lien social. Adopter une routine bien-être, c’est-à-dire, bien manger, bien dormir, bien s’hydrater, prendre du temps pour soi… aide les étudiants à mieux anticiper les périodes de stress.

Pour aller plus loin dans l’accompagnement des étudiants, le Dr Bruno Bas, médecin-directeur du SSE et Lucille Lejeune travaillent ensemble à l’élaboration d’un parcours « santé psy » ayant pour objectif d’orienter et de faciliter le suivi psychologique des étudiants. Pour Jenna, l’intégration d’ateliers de gestion du stress au sein des cursus de formation aurait toute sa légitimité : « Mieux gérer son stress peut aider lors des examens, mais aussi dans la recherche de stages ou d’emplois ou dans plein d’autres situations en dehors de l’université ! »

Des pistes de réflexion et des projets qui démontrent la volonté de la communauté universitaire de s’emparer des questions de santé mentale. Elle est d’ailleurs considérée par le Gouvernement comme Grande cause nationale en 2025.